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30/06/2021
Depuis l’aube de l’humanité, l’homme travaille le cuir. Gestes et pratiques se sont transmis, les savoir-faire se sont affinés, perfectionnés jusqu’à l’excellence. Aujourd’hui utilisé dans de nombreux domaines, le cuir est travaillé par professionnels comme amateurs. Cette matière noble requiert la connaissance de nombreuses techniques pour être exploitée à la hauteur de son potentiel.
Le façonnage du cuir commence en tannerie, lieu de l’ennoblissement de la peau. Ce premier travail du cuir permet de conserver les propriétés de la peau tout en la rendant imputrescible.
Après le tri des peaux, plusieurs étapes sont nécessaires : la rivière, le tannage, la teinture, le corroyage et le finissage. Le tannage peut être végétal (les tanins sont végétaux) ou minéral (on utilise alors des sels métalliques). La teinture du cuir permet de le colorer dans la masse. Quant au finissage, c’est l’étape qui donne au cuir son aspect définitif, adapté en fonction de son usage final.
Tous les cuirs ne possèdent pas les mêmes caractéristiques physiques. De plus, parce qu’ils ne sont pas destinés aux mêmes usages, ils ne subissent pas tous les mêmes étapes de transformation. Aussi n’existe-t-il pas une seule façon de travailler le cuir mais plusieurs. Une croûte de cuir destinée à la sellerie automobile, pour tapisser des sièges de voiture par exemple, et un cuir pleine fleur choisi pour fabriquer une ceinture de luxe sont deux cuirs différents, qui ont été travaillés différemment.
Les tanneurs ne sont pas les seuls à posséder un savoir-faire séculaire lié au travail du cuir. Maroquiniers, selliers, relieurs, gantiers, cordonniers, gainiers… de nombreux artisans façonnent le cuir au quotidien. Autant de métiers qui peuvent inspirer les amateurs désireux de se former ; il existe un grand nombre d’ateliers et de tutoriels sur le travail du cuir, preuve que savoir-faire rime avec passion et transmission.
Le travail du cuir se retrouve dans de nombreux domaines. La maroquinerie, soit la confection de sacs, portefeuilles, ceintures… doit son nom au mot « maroquin » qui désigne un cuir de chèvre, originaire du Maroc. Le cuir est aussi utilisé dans l’habillement pour la confection de chaussures, bottes, vestes, blousons ou pantalons… Le cuir fait partie de notre vie de tous les jours.
La sellerie, que l’on pourrait imaginer strictement liée au monde du cheval, concerne en fait toutes les montures modernes. Traditionnellement, le sellier s’occupait des selles et des harnais mais aussi des véhicules tractés. Ainsi la sellerie automobile est un des grands domaines d’application du travail du cuir : l’intérieur d’une voiture peut être intégralement tapissé de cuir (la fameuse mention « intérieur cuir »), du tableau de bord aux sièges en passant par le volant ; la selle d’une moto personnalisée grâce au travail du cuir.
Dans les secteurs nautique et aéronautique, le cuir s’utilise en tapisserie ou gainerie. Pour les yachts, avions ou jets privés, il est travaillé selon des critères techniques très spécifiques. Cette capacité à s’adapter ainsi que sa noblesse naturelle font de lui un matériau incomparable, souvent associé au luxe.
Dans le monde de la décoration, le cuir permet une grande créativité : le mobilier et l’architecture d’intérieure sont des domaines où le travail du cuir est fréquent, du simple canapé familial jusqu’à l’intérieur d’un ascenseur privé. À la Renaissance, des meubles comme les cabinets étaient recouverts de maroquin aux décors très travaillés. Autre exemple fameux : le cuir de Cordoue pouvait, et peut encore, être tendu sur des murs entiers pour une déco cuir intégrale.
Aujourd’hui, une multitude d’objets sont en cuir : tapis de souris, protège-téléphone… le travail du cuir s’est adapté à notre monde et à ses usages.
Pour réaliser un objet en cuir, il faut avant toute chose créer un patron, c’est-à-dire un modèle dessiné et découpé. Tel un clone en papier ou en carton de l’objet désiré, le patron permet à l’artisan de concevoir son objet : dessin des différentes parties, préparation du gabarit (mesures, volume…). Si une création en cuir est destinée à contenir un objet particulier, ce dernier peut servir au façonnage du patron. En sellerie automobile ou pour du mobilier, il faut avoir pris les mesures précises des éléments à tapisser ou gainer, et prévoir le nombre de pièces de cuir nécessaires.
Avant de découper le cuir selon les différentes parties du patron, il faut penser à prendre un peu plus large que nécessaire pour prévoir l’espace de la couture du cuir. Des tutoriels sur le travail du cuir montrent des artisans en train de réaliser leur patron. Il existe, par ailleurs, des modèles de patrons déjà éprouvés.
Lors de sa découpe, la pièce de cuir choisie doit être correctement utilisée : il faut impérativement éviter les pertes de matière et organiser au mieux son plan de découpe. Un outil du type cutter ou couteau demi-lune permet ensuite de découper le cuir sur un tapis de découpe en suivant son patron. La coupure se doit d’être nette, sans imperfections. Comme tout geste, il sera maîtrisé au fil de la pratique.
Une fois le cuir découpé, un abat–carre est utilisé pour parer les bords des morceaux, ainsi prêts à être cousus. Si la pièce doit être percée, pour une ceinture de luxe par exemple, les trous sont découpés à l’emporte-pièce ou à la poinçonneuse.
Une fois la découpe terminée, certaines techniques de travail du cuir doivent être pratiquées avant l’étape de la couture.
Si une forme bien précise est désirée, il peut être utile de mouler le cuir. Le formage ou moulage du cuir est réalisé de préférence sur un cuir tanné végétal. Celui-ci doit être intégralement humidifié afin de pouvoir être travaillé : trempé dans un bain d’eau tiède, le cuir s’assouplit complètement. Il peut alors prendre la forme exacte de l’objet ou moule. Une fois séché naturellement, le cuir est formé.
Si un dessin en relief doit décorer le cuir, il faut procéder au repoussage ou martelage du cuir : les fibres du cuir vont être écrasées (repoussées ou martelées) et ainsi mettre en relief le dessin ou motif. Là encore, le cuir doit être humidifié avant d’être travaillé. Le repoussage peut se pratiquer de différentes façons : dessin au traçoir, au calque, transfert de motifs ou utilisation de matoirs présentant le ou les motifs souhaités. Après un dessin au traçoir, il faut inciser le cuir en suivant le tracé tandis que les matoirs sont utilisés en étant frappés sur le cuir.
La teinture permet de mettre en valeur le travail du cuir. S’il n’est pas déjà teint dans la masse, le cuir peut être teint en surface, ou son motif peint. Aérographe, éponge ou pinceau, les outils nécessaires varient en fonction du besoin.
Enfin, dernière étape de préparation, les accessoires de mercerie indispensables au fonctionnement de la pièce de cuir doivent être fixés : fermoir, bouton–pression, rivet… Une boucle de ceinture de luxe ou une poche de sac sont aussi posées avant l’étape de la couture du cuir.
Les étapes de préparation terminées, la couture va donner vie à la pièce. Le travail du cuir peut être, à ce stade-là, relayé par la machine. Il existe des machines à coudre industrielles destinées aux professionnels mais une machine à coudre domestique peut aussi réaliser des coutures cuir si elle dispose d’aiguilles spécifiques. Cet usage demande un peu de pratique et ne donne pas le même résultat qu’une couture à la main.
Avec une machine, les fils se nouent entre eux pour tenir le cuir : la résistance est moindre, l’usure plus rapide. Par ailleurs, le passage de la machine laisse une trace liée au pied de celle-ci. À la main, la couture en point sellier assure une excellente résistance : le fil traverse les deux épaisseurs du cuir et les maintient fortement.
Grand classique, le point sellier nécessite une pince à coudre, du fil de lin, de la cire d’abeille (pour poisser le fil), deux aiguilles et une alêne ; plus la maroquinerie est petite, plus le diamètre de ces outils doit être fin. Après avoir tracé la ligne de couture au compas à pointe sèche, à la rainette ou au formoir en bois, les points de couture sont marqués à l’aide de griffes ; moins les points sont espacés, plus la couture est solide.
D’autres points existent : point anglais, point de Saumur… Il est aussi possible de réaliser une couture invisible, bord à bord, pour laquelle la fleur du cuir n’est pas percée. Ce travail manuel du cuir requiert davantage de temps. Selon le besoin de résistance nécessaire, le rendu souhaité et le temps imparti, certaines pièces d’un objet peuvent être cousues à la machine et d’autres à la main.
Parfois, il s’avère nécessaire ou pratique de coller le cuir. Cela n’exclut pas un travail complémentaire de couture ou de pose de rivets, et peut même le faciliter. Après la couture, un laçage du cuir peut apporter une dernière touche à la pièce en cuir. Le cuir est alors percé à l’aide d’une alêne ou d’un emporte–pièce. Un lacet de cuir est inséré, telle une frise décorative.
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